Le baromètre de la sécurité routière en 2018, dressé par Vias, comporte un bon point : la diminution du nombre de décès.
Il amène également à un moins bon constat : l’augmentation du nombre d’accidents et de blessés. Et dans cette catégorie, ce sont les cyclistes qui sont les moins bien lotis.
De 8.739 accidents corporels impliquant au moins un cycliste en 2009, on est passé à 9.955 cas en 2018. La répartition est claire et montre l’importance du vélo électrique : 8.686 dossiers concernent des accidents avec des vélos classiques et 1.436 de ces accidents ont impliqué des cyclistes circulant sur des vélos électriques. Par rapport à 2017, c’est une hausse de 9 % des accidents avec des cyclistes en Belgique(+12,6 % en Wallonie et +10,9 % à Bruxelles). Et si on analyse les accidents avec des vélos électriques, l’évolution est carrément fulgurante puisqu’on passe de 518 blessés en 2015 à 1.436 en 2018 (743 en 2016 et 987 en 2017). Une augmentation hallucinante.
« En tant que tels, les chiffres des accidents avec des cyclistes ne sont pas si surprenants », note Benoît Godart. « On sait qu’il y a beaucoup plus de cyclistes qu’il y a quelques années. »
Le gros problème, c’est le vélo électrique. « Le vélo électrique, c’est une invention géniale mais lorsque des seniors remontent en selle après quelques années, il faut penser à prendre des précautions : mettre un casque, s’habiller avec des couleurs vives... »
Et s’habituer à cette conduite demande un temps d’adaptation : « Ce vélo va plus vite, il est moins maniable au niveau de l’angle de braquage, il est aussi plus lourd. »
D’où la nécessité de rouler avec un casque : « Les gens qui vont travailler ou les cyclos du dimanche, sont généralement bien équipés. C’est surtout pour les gens qui roulent de manière libre qu’il faut insister. »
Suite à ces statistiques d’accidents impliquant des cyclistes, le Gracq (Groupe de Recherche et d’Action des Cyclistes Quotidiens) propose trois mesures principales pour sécuriser le trafic des cyclistes.
Par rapport aux infrastructures, Benoît Godart va dans le même sens : « Le Gracq veut des aménagements dignes de ce nom : en Wallonie, il faudra améliorer la situation. »
Source: La capitale